Édition J'ai Lu, 2011, 478 p. |
Note attribuée : 6/10
Quatrième de couverture : 1916-2001. Au cœur de l'Orient, quatre familles, israélienne, palestinienne, irakienne et égyptienne, tentent de survivre au naufrage que l'Occident leur impose. À des milliers de kilomètres de là, un diplomate français observe, impuissant, les prémices de l'apocalypse, tandis que dans son esprit résonne l'ultime question : le bruit des bombes recouvrira-t-il à jamais le souffle du jasmin ? Dans un roman aux couleurs d'épopée, Gilbert Sinoué livre la vaste histoire du Moyen-Orient au XXe siècle.
Avis : Le souffle du jasmin est la première partie d'un diptyque intitulé Inch' Allah. Dans ce roman, Gilbert Sinoué (1947-) écrivain français d'origine égyptienne, retrace la vie de quatre familles (irakienne, israélienne, égyptienne et palestinienne) vivant au Moyen-Orient entre 1916 et 1956.
Le projet de départ est plutôt ambitieux : décrire et expliquer, via une fresque historique, les bouleversements géopolitiques qui ont secoué cette partie du monde. Malheureusement, l'auteur peine à atteindre ces objectifs.
Le style est franchement plat pour ne pas dire banal. Ce constat est d'autant plus vrai que ce roman est mal équilibré : il est composé en majorité de dialogues et manque de passages descriptifs qui permettent le plus souvent de créer une ambiance réaliste et immersive et de faire ressortir le style d'un écrivain et son degré de maîtrise d'une langue.
Cela aurait pu ne pas être un défaut si ces dialogues étaient de qualité. Là aussi, on est déçu : les – trop – nombreux personnages fictifs et historiques sont caricaturaux ou présentés comme tels et manquent de profondeur psychologique. Comme conséquence, les échanges entre eux sont souvent banals et sans originalité. À cela, il faut ajouter une intrigue qui présente peu de suspense puisque le destin des différents protagonistes est lié à celui de leurs pays.
À mon avis, la seule qualité de ce livre réside dans le message qu'il veut faire passer : la responsabilité historique de certaines ex-puissances coloniales, en l'occurrence, la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, la France dans les conflits au Moyen-Orient, notamment à cause des accords Sykes-Picot.
Compte tenu de ces défauts, j'hésite beaucoup à lire le second tome qui a pour titre Le cri des pierres et qui couvre la période allant de 1956 à 2001.
Dernière remarque, si vous voulez lire des romans qui ont pour cadre général l'Orient (pas nécessairement le conflit israélo-palestinien), je vous conseille certains livres d'Amin Maalouf comme Les échelles du Levant ou encore Le rocher de Tanios (prix Goncourt 1993), un vrai régal.
Conclusion : Assez bon livre. La qualité principale de ce roman est le contenu hors fiction relatif à l'histoire du Moyen-Orient de 1916 à 1956. Cela étant dit, il vaut mieux consulter un livre d'histoire dédié à cette période et à cette partie du monde que de lire un roman où les faits historiques sont « dilués » dans presque 500 pages de romanesque.
Avis : Le souffle du jasmin est la première partie d'un diptyque intitulé Inch' Allah. Dans ce roman, Gilbert Sinoué (1947-) écrivain français d'origine égyptienne, retrace la vie de quatre familles (irakienne, israélienne, égyptienne et palestinienne) vivant au Moyen-Orient entre 1916 et 1956.
Le projet de départ est plutôt ambitieux : décrire et expliquer, via une fresque historique, les bouleversements géopolitiques qui ont secoué cette partie du monde. Malheureusement, l'auteur peine à atteindre ces objectifs.
Le style est franchement plat pour ne pas dire banal. Ce constat est d'autant plus vrai que ce roman est mal équilibré : il est composé en majorité de dialogues et manque de passages descriptifs qui permettent le plus souvent de créer une ambiance réaliste et immersive et de faire ressortir le style d'un écrivain et son degré de maîtrise d'une langue.
Cela aurait pu ne pas être un défaut si ces dialogues étaient de qualité. Là aussi, on est déçu : les – trop – nombreux personnages fictifs et historiques sont caricaturaux ou présentés comme tels et manquent de profondeur psychologique. Comme conséquence, les échanges entre eux sont souvent banals et sans originalité. À cela, il faut ajouter une intrigue qui présente peu de suspense puisque le destin des différents protagonistes est lié à celui de leurs pays.
À mon avis, la seule qualité de ce livre réside dans le message qu'il veut faire passer : la responsabilité historique de certaines ex-puissances coloniales, en l'occurrence, la Grande-Bretagne et, dans une moindre mesure, la France dans les conflits au Moyen-Orient, notamment à cause des accords Sykes-Picot.
Compte tenu de ces défauts, j'hésite beaucoup à lire le second tome qui a pour titre Le cri des pierres et qui couvre la période allant de 1956 à 2001.
Dernière remarque, si vous voulez lire des romans qui ont pour cadre général l'Orient (pas nécessairement le conflit israélo-palestinien), je vous conseille certains livres d'Amin Maalouf comme Les échelles du Levant ou encore Le rocher de Tanios (prix Goncourt 1993), un vrai régal.
Conclusion : Assez bon livre. La qualité principale de ce roman est le contenu hors fiction relatif à l'histoire du Moyen-Orient de 1916 à 1956. Cela étant dit, il vaut mieux consulter un livre d'histoire dédié à cette période et à cette partie du monde que de lire un roman où les faits historiques sont « dilués » dans presque 500 pages de romanesque.
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