Terreur, Dan Simmons

Édition Pocket, 2010, 1049 p
Note attribuée :  9/10 

Quatrième de couverture : Le 19 mai 1845, le HMS Erebus et le HMS Terror quittent l'Angleterre sous les vivats de la foule. Avec ces navires, le vénérable sir John Franklin entend enfin percer le mythique passage du Nord-Ouest. Mais à l'enthousiasme succèdent bientôt la désillusion, puis le drame… Mal préparée, équipée et dirigée, l'expédition se retrouve prisonnière des glaces et de la nuit polaire. La mort frappe. La maladie se répand. La faim, la mutinerie et la folie couvent. Et rôde une mystérieuse et terrifiante créature, incarnation des peurs ancestrales de l'homme face aux éléments. Le 19 mai 1845, cent vingt-neuf hommes partaient pour un voyage au bout de l'enfer blanc. Combien en reviendront vivants ?

Avis : C'est la première fois que je lis un livre signé Dan Simmons, et je dois dire que je suis impressionné. Mondialement célèbre, cet écrivain américain se distingue par un talent protéiforme : romans de science-fiction, fantastiques, historiques, gothiques, policiers, thrillers, etc. Il est notamment l'auteur du cycle Les Cantos d'Hypérion, œuvre magistrale de science-fiction.


Terreur quant à lui, est un roman d'aventure relevant du registre historique et fantastique. Dan Simmons s'inspire de faits réels, à savoir l'expédition Franklin. En comblant les zones d'ombres entourant l'échec de cette mission d'exploration et la disparition de ses membres d'équipage, l'auteur nous offre un voyage vertigineux en Arctique.

Le livre est long (plus de 1000 pages) et le récit est très (parfois trop) détaillé, surtout sur le plan technique. Le travail de documentation a dû être considérable. Par ailleurs, le nombre de personnages est lui aussi impressionnant, au risque parfois de les confondre. Cette profusion de détails et de personnages peut décourager en début de lecture, mais elle prouve la très bonne maîtrise des processus narratifs par l'écrivain et donne au récit son réalisme et sa puissance immersive. On notera aussi que ces longueurs sont largement compensées par d'excellents passages, comme celui d'une course poursuite dans les cordages à couper le souffle !

Un seul « reproche » : l'omniprésence de la souffrance à la fois physique et psychologique. Le processus d'empathie et surtout de sympathie (au sens étymologique du terme, c'est-à-dire la participation à la souffrance d'autrui) fonctionne si bien qu'on sort traumatisé de la lecture de ce livre. J'ai mentionné le mot reproche entre guillemets, car en réalité cela reflète le talent littéraire de l'auteur.

Une dernier point plutôt macabre : comme je l'ai évoqué plus haut, Terreur est basé sur une histoire vraie. Au cours de missions d'exploration effectuées au XXe siècle en Arctique, certains membres de l'expédition Franklin ont été retrouvés, morts, il va sans dire. On peut facilement trouver sur internet les photos des corps – plutôt bien conservés par le froid – de ces explorateurs.

Conclusion :
 Excellent livre. Je vous conseille de le lire en plein été par temps de fortes chaleurs. Cela agira comme une climatisation psychologique et provoquera chez vous des frissons de froid et de peur...  

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